Rupture…

mercredi 16 septembre 2009

On lit en bas de la page 7 du numéro d’aujourd’hui, 16 septembre, le titre suivant :  » Maroc : Six jeunes poursuivis pour avoir voulu rompre le ramadan en public ».
L’expression « rompre le ramadan » n’est pas très claire, sans doute aurait-il fallu écrire plutôt « rompre le jeûne », mais le rédacteur n’a sans doute pas voulu faire de fausse répétition entre « jeune » et « jeûne ».
Bref, le problème est ailleurs. La rupture du ramadan, comme celle du jeûne, se comprend aisément comme le fait, en fin de journée, d’entrer dans la période nocturne où l’on peut boire et manger, entrée qui se manifeste par un repas appelé iftar. Mais on ne sache pas que cette circonstance doivent obligatoirement se passer en privé, même si elle se déroule souvent dans le cercle familial.
D’où mon étonnement en lisant ce titre. En fait, il s’agit de bien autre chose, plus grave : des jeunes gens ont voulu réclamer publiquement le droit de ne pas faire le ramadan.
Encore un titre mal fagoté. J’ajoute que l’article se termine par un autre de ces tics dont Le Monde est cou
tumier : « Ce mouvement a été initié par… »